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Psychanalyse, rêve, Anne Dufourmantelle

  • Photo du rédacteur: Emmanuelle Jay
    Emmanuelle Jay
  • 9 août
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 sept.

L'intelligence du rêve, le travail du rêve en psychanalyse à Paris


L'intelligence du rêve, le travail du rêve en psychanalyse à Paris



« Un rêve non déchiffré est comme une lettre qui vous est adressée et que vous n'ouvrez pas », dit le Talmud.








Dans ma pratique de psychanalyste, je rencontre souvent des personnes qui arrivent en séance avec leurs rêves ou des bribes d'images fugitives, de sensations étranges, de scènes parfois absurdes qui persistent après le réveil. Ce petit cinéma nocturne semble confus ou intimidant… jusqu’à ce qu’on prenne le temps de l'explorer ensemble, dans l'espace feutré du cabinet.

Nos rêves nous veillent.

Pendant que le corps repose, une autre part de nous veille — attentive, perspicace, insistante parfois. Le rêve parle une langue qui échappe à la logique ordinaire, mais qui ne cesse de chercher à se dire. Le travail de l'analyse consiste à écouter, déchiffrer, reconstruire, rassembler, mettre en mouvement, ouvrir des portes...

Le rêve est pure intelligence.

Le rêve assemble les fragments de nos vécus, de nos désirs, de nos peurs, pour nous proposer un savoir que nous n’avons pas encore formulé. Ce savoir n’est pas une prédiction : "le rêve ne dit pas ce qui va arriver, il inaugure un chemin autre" écrit justement Anne Dufourmantelle. Le rêve déplace, ouvre, transforme. L'analyste accompagne l'accouchement des récits symboliques.

Ce que peut le rêve est immense.

Entre le rêveur et l’analyste se construit un lieu où chaque image, chaque mot, chaque silence devient matière à interprétation. Ce n’est pas seulement comprendre : c’est permettre au rêve de continuer son œuvre en nous. D'ailleurs, les rêves évoluent au cours de la thérapie et c'est passionnant d'assister à ces transformations.

L'humanité du rêve, c'est son devenir récit, puis sa transcription littéraire. C'est en quelque sorte une « onirographie ».

Quand le rêve se raconte, il devient une « onirographie » : il se fait texte, il se fait voix. "Raconter un rêve, c’est en un sens rêver de nouveau" écrit Anne Dufourmantelle — mais cette fois en présence de quelqu’un qui écoute, qui accueille, qui aide à déplier ce qui était "condensé".


C’est ainsi que, d’une image nocturne à un récit partagé, le rêve devient un chemin de connaissance de soi. Et peut-être, enfin, une lettre ouverte.



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