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- Cinq rituels d'écriture
Des rituels d'écriture pour s'initier à l'écriture thérapeutique Je vous propose d’expérimenter les bienfaits de l’écriture avec 5 rituels accessibles à tous et toutes quel que soit votre âge ou votre dextérité en matière d'écriture Suivez les propositions, amusez-vous et laissez-vous surprendre ! Matériel nécessaire : de quoi écrire (carnet, stylo, feuilles de brouillon, ordinateur, téléphone, tablette, tract trouvé au fond de son sac, marge de votre dernier dossier ou magazine), beaucoup de choses peuvent convenir… Temps d’écriture : de 2 à 30 minutes selon les rituels Rituel N°1 - Méditation ⏳ Temps d’écriture : 2 minutes ⏱ Durée du rituel : 5 jours Planifiez sur votre téléphone une alarme récurrente : tous les jours à 15h43 par exemple. Lorsque l’alarme sonne, quoiqu’il arrive (!), vous devrez écrire pendant 2 minutes (pas plus) tout ce que vous voulez dans la forme que vous voulez. La seule contrainte : jouer le jeu et écrire au moment où cela sonne. Rituel N°2 - Reconnexion ⏳Temps d’écriture : 3 minutes ⏱ Durée du rituel : 5 jours Chaque matin, à votre réveil, je vous propose d’écrire trois phrases. La première exprime la météo de votre tête, la seconde raconte l’état de votre corps et enfin la troisième parle de votre cœur. Pour vous aider, vous pouvez démarrer chaque phrase par : « ce matin ma tête est…, ce matin mon corps est…., ce matin mon cœur est…. ». Rituel N°3 - Exploration ⏳Temps d’écriture : 3 fois 1 minute 30 ⏱ Durée du rituel : deux jours par semaine Ce rituel se fait en deux temps : Premièrement, vous pouvez choisir trois mots ou bien faire choisir trois mots à votre entourage. Deuxièmement, vous pouvez écrire trois « si j’étais… » à partir de ces trois mots. Je donne un exemple : mes trois mots sont « soleil, joie, musique », mon texte sera : « si j’étais le soleil je serai…., si j’étais la joie je pourrai…., si j’étais une musique j’aimerai… » Le choix des verbes est à votre convenance. Pour plus de facilité, vous pouvez programmer un chronomètre de 1h30 pour chaque « si j’étais ». Rituel N°4 - Imagination ⏳ Temps d’écriture : 10 minutes ⏱ Durée du rituel : une fois par semaine Commencez par choisir un objet dans votre sac à main ou sur vous. Il s’agit maintenant de faire parler cet objet. Il doit se raconter à la première personne du singulier, se décrire, raconter son passé, d’où il vient, parler de sa propriétaire, s’inventer une vie… Laissez libre court à votre imagination ! Une variante ? Demandez à votre entourage de vous proposer d’autres objets ;) Rituel N°5- Création ⏳ Temps d’écriture : 12 minutes ⏱ Durée du rituel : à votre convenance Je vous propose de démarrer un texte par la formule suivante : « Je veux une vie en forme de… » et d’explorer tout ce qui vous passe par la tête ! Cet incipit provient d’un poème de Boris Vian. Il est autorisé d’explorer plusieurs formes en répétant l’incipit. Amusez-vous ! Bonus : à faire à plusieurs Êtes-vous prêt·e pour écrire avec vos proches ? ⏳ Temps d’écriture : de 5 à 30 minutes ⏱ Durée du rituel : autant que l’on veut ! L’un des participants de ce jeu d’écriture collective soumet aux autres une image (un tableau, une photographie personnelle issu de son téléphone, une œuvre d’art, une page de magasine, tout fera l’affaire). Sur un chronomètre imposé (allant de 2 minutes à 30 minutes), chacun écrit un texte inspiré par l’image. Ensuite, à la fin du temps, les textes sont lu à haute voix ! Une variante ? Cet exercice peut se faire à partir de musiques ou de bonbons ! Je vous souhaite de (re)trouver le plaisir d’écrire pour vous-même, et également dans des moments joyeux de partage avec vos proches. Belles inventions et belle créativité ! Pour une rencontre et un temps partagé autour de l'écriture, je vous reçois à mon cabinet d'art-thérapie et de psychanalyse.
- Deuil et émotions
Deuil et émotions – Atelier d’écriture thérapeutique à Paris L’atelier d’écriture « Ardoise », proposé par l’association Empreintes, offre un espace pour exprimer et comprendre les émotions complexes liées au deuil. Dans un environnement bienveillant, chaleureux, les participant·es sont invité·es à partager leurs expériences, leurs ressentis par le biais de propositions poétiques. L’écriture intervient alors comme une invitation douce à l’introspection, tout en laissant la place à l’émergence de sentiments parfois trop difficiles à dire ou à exprimer autrement que par la voix du stylo. La poésie est une expression artistique, et même plastique, qui transcende les limites du langage quotidien, permettant aux personnes qui traversent un deuil de nommer leurs émotions de manière profonde et symbolique. Les temps de partage par les lectures à haute voix permettent de rester liés et connectés au groupe autant qu’à soi. L’écriture (tout comme le groupe) peut apporter du réconfort en offrant un moyen de communication et de relliance à des parts de soi mises de côté. Enfin, l’écriture (tout comme le groupe) permet de prendre conscience et d’activer de nouvelles ressources. Je co-anime ce groupe d’écriture depuis septembre 2023. Pour plus d’information, c’est par ici : https://www.empreintes-asso.com/ateliers-decriture-empreintes-ardoise/
- En savoir plus sur la psychoboxe
La psychoboxe, mettre KO ce qui fait violence en soi La psychoboxe s’appuie sur un dispositif rigoureux construit au fil d’une pratique sur plus d'une quarantaine d'années par Richard Hellbrunn psychologue clinicien, psychanalyste et professeur de boxe dans les années 1980. La psychoboxe ce n’est ni de la boxe, ni de la psychanalyse. Son père fondateur la nomme justement comme « une bâtardise assumée » qui se différencie de l’une et de l’autre tout en y demeurant fidèle. « L’espace de la psychoboxe s’est construit sur quelques glissements repérables à partir de la boxe et de la psychanalyse, qui permettent de dire avec précision en quoi cette bâtardise assumée se différencie de l’une et de l’autre. Il est cependant plus difficile de repérer comment la psychoboxe demeure fidèle à l’une et à l’autre, prolongeant la fécondité de leur intrication vers une voie originale. ». La psychoboxe a été pensée pour proposer un traitement de la violence qui doit permettre de « pouvoir regarder le mal en face, dans son horreur, sa barbarie, tout ce qui en fait un tabou dont le corps social cherche à se protéger. ». Avec la psychoboxe, la violence peut être explorée dans une mise en mouvement encadrée par un dispositif précis , qui permet également après le combat l’émergence des affects lors d’une reprise par la parole. La séance de psychoboxe est co-conduite par un binôme de thérapeutes dont l’un des deux au moins est clinicien. Elle s’articule autour d’ un combat de boxe à frappes atténuées (les coups sont portés mais à une intensité qui ne blesse pas) permettant l’émergence des affects (toucher / être touché au sens propre et figuré), de leur mise en représentation et de leur reprise en mots. Durant ce combat d’une minute trente, le patient et l’un des deux co-thérapeutes mettent les gants pendant que le second thérapeute observe et veille à l’assaut. À la suite du combat a lieu un temps de reprise par la parole. Chacun parle de ce qu’il a observé et ressenti, en commençant par le patient, suivi par le tiers qui a veillé sur le combat, avant de donner la parole au psychoboxeur. Nous recevons, avec mon collègue psychologue clinicien et psychanalyste César Schinner, à Paris. Issu de mes recheches théorico-cliniques, cet abécédaire propose une exploration du dispositif de psychoboxe à travers 26 entrées : Agressivité, Bâtardise, Confidence pugilistique, Dialogue corporel, Effets du traumatisme, Fort-da, Gants de boxe, Homme des origines, Impasse, Je suis le plus fort / Lilith, KO, Liaison somato-psychique Mettre les gants, Narcissisme et contre-tenir, Objet mystérieux, Porc-épics, Quantum d'affect, Rythme, Savament sauvage, Théâtre tragique, Usage du stop, Vulnérabilité, Wacquant, Xième combat, Yeux / regards, Zone à défendre.
- Deuil et écriture
Accompagner le deuil avec l'écriture thérapeutique Cette année j’ai co-animé un cycle de 10 ateliers d’écriture pour des personnes endeuillées en collaboration avec une bénévole de l’association Empreintes - accompagnement du deuil. Retours d'expérience Chaque atelier nous a permis d’accueillir entre 5 et 10 écrivants, hommes et femmes de tous âges, dans une ambiance chaleureuse et bienveillante au sens noble du terme. Ce cycle d’ateliers d’écriture a été particulièrement fort en émotions. Les participants ont exploré, grâce à l’écriture, des thèmes profonds tels que la transmission et l’héritage, les souvenirs, l’incompréhension, la douleur, l’ambivalence des sentiments, leurs besoins et leurs espoirs. Ils ont exprimé leurs ressentis à travers des métaphores, des images symboliques et des adresses poétiques au défunt. Le groupe a partagé des échos et des points de vue personnels lors des lectures. Nous avons travaillé sur diverses formes d’écriture : poésies, listes, textes libres ou guidés, en s’inspirant d’objets, de photo-langage, de cartes « émotions », de musiques, de mandalas et de références culturelles du monde entier. À la fin de ce cycle, les participants ont exprimé leur sentiment de « se sentir moins seul », d’avoir « été soutenus par le groupe » et d’avoir trouvé « un espace précieux ». Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont participé et contribué à la réussite de ces ateliers. Ces moments d'échange et de partage ont été riches en apprentissages et en découvertes pour tous les participants, moi y compris !
- La tendresse, transformer le traumatisme
Psychanalyse, psychothérapie, art-thérapie : traumatisme et tendresse La tendresse, transformer le traumatisme de Laurent Tigrane Tovmassian aux éditions In Press. Un ouvrage magnifique, passionnant, aussi pointu qu'accessible. J'ai découvert ce livre au fil de mes recherches sur les derniers apports de la psychanalyse, de la psyhothérapie et de l'art-thérapie sur la clinique du traumastisme de guerre et des violences sexuelles. L’auteur, Laurent Tigrane Tovmassian a passé des années à travailler sa thèse et à défendre son concept de la tendresse : « La tendresse, dont je parle, celle qui n’est pas spontanée, n’est donc pas molle, douce mièvrerie, gentille guimauve, elle n’est pas davantage une dénégation de la haine ou de l’agressivité. La prendre en considération n’est pas non plus ignorer l’ambivalence au cœur de la relation psychothérapeutique, thérapeutique, bien au contraire, elle est mise en travail de cette ambivalence. Elle est le fruit d’un combat qui n’est pas aisé, un combat contre soi, contre l’autre, un renoncement à l’emprise. » Laurent Tigrane Tovmassian Laurent Tigrane Tovmassian présente dans ce livre sa thèse selon laquelle la tendresse serait une antidote à l’autoclivage narcissique. La tendresse est pour lui le seul affect qui subjectalise l’autre. Laurent Tigrane Tovmassian nous invite également à penser la tendresse du thérapeute. Il écrit : « La thérapie est un combat, a l'habitude de dire F. Davoine ; je suis bien d'accord, surtout lorsque nous sommes en bute avec l'agressivité des patients, mais aussi la nôtre. Mais il faut une sacrée dose de tendresse pour accepter ces combats, pour transformer l'agressivité et le rejet, de nos patients, et les nôtres. ». [TIGRANE TOVMASSIAN, 2023, p. 99]. Quand la violence est telle que les mots n’ont plus assez de sens, il nous reste, à nous les thérapeutes, cette tendresse - incarnée - notre être là qui contient. Concernant la question du désir, Laurent Tigrane Tovmassian est radical. "L’exil du désir" révèle la rupture profonde pour le sujet de ses propres désirs et de sa capacité les exprimer dans les cas de traumatisme. L’auteur insiste à plusieurs reprise sur la nécessité de ne pas traiter la demande de reconnaissance du vécu traumatique comme on le ferait d'une plainte névrotique ou psychotique. Je recommande chaleureusement cet ouvrage à toutes et tous les thérapeutes. Il ouvre des voies nouvelles quant à l'accompagnement des traumatismes. La clinique des traumatismes L'ouverture, l'engagement et la créativité sont des éléments centraux de mon approche thérapeutique. Je reçois à Paris en tant que psychanalyste et art-thérapeute formée à la clinique des traumatismes.
- Le travail d’interprétation des rêves en psychanalyse
En quoi consiste le travail de l'analyse des rêves en psychanalyse ? A quoi servent les rêves ? Les rêves sont un processus psychique. Ils permettent de libérer les tensions et de réaliser dans l’imaginaire les désirs inconscients. Pourquoi les rêves sont-ils étranges ? La particularité du rêve est d’utiliser un langage codé. Le rêve s’appuie en particulier sur les métaphores, la condensation, les déplacements. Il masque, déforme, complexifie tout. Prenons l’exemple des métaphores. La métaphore dans le rêve se réfère à l'utilisation de symboles et d'images pour représenter des pensées, des sentiments, des désirs ou des expériences de manière indirecte et souvent poétique. Parfois, dans le rêve, il y a des superpositions d’éléments empruntés à la réalité avec d’autres qui proviennent de l’imaginaire ou de l’inconscient. C’est cela qui va créer des situations absurdes. Dans les cas de condensation, c’est plusieurs idées ou désirs qui se mélangent pour former une seule et même image. Il faudra donc « décoder » le rêve. Que se passe-t-il dans notre inconscient ? Le désir inconscient ne peut pas arriver dans la conscience. Le désir inconscient émerge par le moyen de ce que Freud appelle « les formations de l’inconscient » : les lapsus, l’oubli, l’acte manqué, le symptôme et le rêve. Le rêve code les éléments pour mieux contourner la censure. Comme le sommeil affaiblit la censure, le désir inconscient peut s’exprimer, mais sous couverture, masqué. Comment interpréter ses rêves ? Seul le travail de l’interprétation peut permettre au sujet de comprendre ses propres rêves. Le rêveur reste le plus à même d’analyser son rêve et d’associer de manière pertinente dans son référentiel. Freud écrit à ce sujet dans La science des rêves : « L’interprétation des rêves est la voie royale de la connaissance de l’inconscient ». La voie royale n’est donc pas le rêve en lui-même mais bien son interprétation. Le travail du rêve se fait à partir de la libre association. Freud écrit « Il n’y a pas d’interprétation du rêve possible en hors de la situation analytique. » Un rêve analysé dans le processus d’une psychanalyse n’est pas la même chose qu’un rêve analysé en dehors du cadre thérapeutique. Les couches de l’âme les plus profondes sont parfois insondables pour le sujet et la situation analytique permet au thérapeute de proposer des pistes d’interprétation. Comment se souvenir de ses rêves ? Il y a les rêves que l’on fait, et ceux dont on se souvient. Nous rêvons toutes les nuits, mais nous n’en avons pas toujours le souvenir au réveil. L’on souhaite se souvenir de ses rêves, il est important de créer les bonnes conditions. S’accorder du temps au moment du réveil, et surtout avoir un stylo à portée de main. L’écriture au réveil permet de remonter le fil du rêve. A partir d’une bribe d’image, grâce à l’écriture, on peut retrouver les images du rêve. A quoi cela sert d’analyser ses rêves ? Le rêve est un message adressé à celui qui rêve. Un rêve peut servir de déclencheur, de confirmation, être le témoin de l’évolution psychique. Un rêve peut répondre à un autre rêve pour le prolonger ou le contredire. Il peut parler du passé, de l’enfance, d’un désir représenté sous une forme de désir sexuel mais signifier tout autre chose. De la même manière, des personnes de l’entourage peuvent apparaître sans forcément qu’il y ait de lien directe avec ces personnes dans la réalité. On parle de figures qui peuvent, par exemple, symboliser des parties de nous mêmes. Les rêves sont complexes. Ils sont composés de strates, ils sont comme un collage ou un rébus. Le sens est à chercher… il n’est pas donné d’avance. L’une des questions fondamentales est : quelle trace le rêve a-t-il laissé en moi ? Dans quelle émotion je me trouve lorsque je me réveille ? Entamer une psychanalyse, se faire accompagner dans un travail d’écoute et d’interprétation des rêves peut permettre de mieux se comprendre ou de dénouer une situation en apparence bloquée.
- Une expérience de l'intime par la médiation écriture - nouvelle publication
L'intime et la médiation écriture Cet article présente la médiation écriture thérapeutique et ouvre de nouvelles perspectives quant aux liens entre écriture de soi, poésie et soin . Étayé par les écrits de Freud sur le rêve et la création littéraire , nous explorons les processus de l’écriture comme voie d’accès à l’inconscient et comme expérience singulière de l’intime. La mémoire, le retour du refoulé grâce à la contrainte poétique, les figures de style et les personnages-remèdes nous permettent de mettre en lumière les grands principes de la cure par l’écriture. Du soi au soin, il n’y a qu’une lettre. "Très proche de l'activité onirique, l'écriture thérapeutique offre un accès privilégié aux profondeurs de l'âme." Emmanuelle Jay, Une expérience de l'intime par la médiation écriture . Revue Méditations Littéraires n°8 juin 2024, pp. 48-59. Quelques réflexions sur la poésie et le soin La poésie, souvent perçue comme un art délicat et réservé à la beauté des mots, possède également une dimension thérapeutique puissante. Elle peut devenir un véritable outil de soin psychique, en offrant un espace de libération, de symbolisation et de transformation intérieure. Mise en mots des émotions grâce à l'écriture thérapeutique Tout d’abord, la poésie permet une mise en mots des émotions . Là où le langage quotidien échoue à dire la douleur, l’angoisse ou le trouble, l’écriture poétique ouvre d’autres voies. Par les images, les métaphores et les rythmes, elle traduit l’indicible. Elle donne une forme aux ressentis les plus diffus et permet de les rendre partageables. Cette verbalisation indirecte agit comme une catharsis, allégeant la charge émotionnelle et aidant à reconnaître ce qui habite l’intériorité. Le travail de symbolisation grâce à l'écriture thérapeutique Ensuite, la poésie favorise un travail de symbolisation . Dans le soin psychique, il ne s’agit pas seulement de décharger ses émotions, mais aussi de les transformer en représentations. Le poème, avec sa liberté de forme et son pouvoir évocateur, transforme la souffrance brute en langage symbolique. Ce passage du vécu au poétique aide la personne à mettre de l’ordre dans son chaos intérieur et à se réapproprier son histoire. Favoriser la créativité et la résilience grâce à l'écriture thérapeutique Enfin, la poésie stimule la créativité et la résilience . Écrire ou lire un poème, c’est activer une part vivante de soi, capable d’imaginer, de jouer avec les mots, de créer du beau même à partir de l’épreuve. Cette activité redonne confiance en ses ressources intérieures et ouvre des perspectives nouvelles. Dans un cadre thérapeutique ou hospitalier, la poésie devient ainsi une alliée précieuse pour reconnecter la personne à sa vitalité. En somme, la poésie n’est pas seulement un art de l’esthétique, mais aussi un soin pour l’âme. Elle aide à dire, à transformer et à renaître, en permettant à chacun de se réconcilier avec sa propre intériorité.
- L’analyse des rêves chez Sigmund Freud et Carl Gustav Jung
Le travail du rêve selon Freud et Jung On me demande souvent les différences d’approche dans le travail des rêves entre Freud et Jung. Ces différences sont en grande partie liées à leur vision respective de l’inconscient et de l’interprétation des symboles. Mais ! Freud et Jung ont également des points de convergence dans leurs approches. En tant qu’analyste qui propose un travail d’écoute et d’interprétation du rêve, je me réfère à ces deux grands théoriciens et praticiens de l’interprétation des rêves, mais également à d’autres comme Marie-Louise von Franz (les mythes) et Tobie Nathan (les différences culturelles) que je présenterai dans un autre article. Points communs Freud / Jung L'importance de l'inconscient : Pour Freud et Jung, le travail de l’interprétation des rêves est une voie d'accès privilégiée à l'inconscient. Ils estiment tous deux que les rêves peuvent révéler des aspects cachés de la psyché et aider à mieux comprendre l’esprit humain. Le rêveur reste le principal interprète de son rêve, une interprétation que n’a de valeur que parce qu’elle se déroule dans le cadre analytique (que l’on peut étendre à un cadre collectif comme dans les cercles de rêves). Le rêve comme outil thérapeutique : Le travail de l'analyse des rêves, dans la cure, permet de résoudre des conflits internes et d’aider le patient à prendre conscience de certains de ses processus psychiques inconscients. Les rêves proposent un langage propre au rêveur, un langage qu’on pourrait dire codé. En le décodant, s’opère de grandes prises en consciences favorisées par les images sur lesquelles elles s’appuient. L'interprétation symbolique : Freud et Jung reconnaissent le rôle des symboles dans les rêves, même si leur interprétation de ces symboles diffère. Les symboles sont vus comme des représentations indirectes de contenus inconscients, souvent réprimés. Ces images sont la matière première avec laquelle nous travaillons dans le cabinet d’analyse. Différences fondamentales Freud / Jung Nature et fonction de l'inconscient : Freud voit l’inconscient principalement comme un réservoir de désirs refoulés, souvent d’origine sexuelle ou agressive. Il considère que les rêves permettent à ces désirs de se manifester de façon déguisée. Jung, en revanche, considère l’inconscient comme une structure bien plus large, incluant non seulement l’inconscient personnel mais aussi un inconscient collectif. Pour lui, cet inconscient collectif contient des archétypes (figures universelles) qui dépassent l’individu et sont partagés par l’ensemble de l’humanité. Le rôle de la sexualité : Chez Freud, la sexualité occupe une place centrale dans l’interprétation des rêves. Il estime que la plupart des symboles oniriques sont des représentations déguisées de pulsions sexuelles refoulées. Jung n’accorde pas la même importance à la sexualité. Il voit les rêves comme l’expression d’éléments plus variés, souvent spirituels ou existentiels, et les symboles ne sont pas systématiquement liés à la sexualité. Les archétypes, pour Jung, véhiculent des messages de sagesse universelle plutôt que des pulsions sexuelles. Les symboles oniriques : Freud interprète les symboles de manière plus personnelle et les relie aux expériences vécues et aux désirs refoulés du rêveur. Jung pense que certains symboles sont communs à tous les individus (ex. : le sage, le héros, l’ombre) et incarnent des archétypes. Nous pouvons donner un exemple : un rêve d'eau pourrait représenter la maternité pour Jung en tant qu'archétype universel, tandis que Freud pourrait y voir une signification plus individuelle, liée à des expériences ou des souvenirs personnels du rêveur. La méthode d'interprétation : Chez Freud, l'interprétation suit un processus d’association libre, où le rêveur exprime toutes les pensées associées aux éléments de son rêve. Freud utilise cette méthode pour découvrir les désirs refoulés, en analysant chaque élément du rêve comme un signe spécifique des conflits inconscients. Jung, lui, utilise une méthode qu'il appelle amplification, où le rêve est analysé en relation avec des mythes, des contes, des symboles universels et des éléments culturels. Il met en relation les symboles oniriques avec des idées plus larges, cherchant un sens plus global et moins personnel. Finalité des rêves : Pour Freud, les rêves servent surtout à évacuer les tensions refoulées et à maintenir un équilibre psychique en exprimant les désirs inconscients de manière déguisée. Pour Jung, les rêves ont une fonction de guidance ; ils sont une voie pour accéder au processus d’individuation, c’est-à-dire un chemin de développement personnel et de réalisation de soi. Jung considère les rêves comme des messages de l'inconscient qui nous guident dans notre croissance intérieure. En savoir plus sur mon cabinet d'analyse de rêve à Paris : https://www.emmanuellejay.com/psychanalyste-paris-3e-paris-11e FAQ – Analyse des rêves selon Freud et Jung 1. Pourquoi analyser ses rêves en psychanalyse ? L’analyse des rêves permet d’accéder à l’inconscient. Les images oniriques révèlent des désirs, des peurs ou des symboles enfouis. En les explorant dans un cadre analytique, le rêve devient un outil de connaissance de soi et de transformation intérieure. 2. Quelle différence entre Freud et Jung dans l’interprétation des rêves ? Freud voyait le rêve comme l’expression déguisée de désirs refoulés, souvent liés à la sexualité. Jung, lui, considérait que les rêves transmettent aussi des messages issus de l’inconscient collectif, porteurs d’archétypes universels. Ces deux approches se complètent : elles offrent des clés de lecture personnelles et collectives. 3. Que signifient les symboles dans les rêves ? Chaque rêve est unique. Les symboles peuvent renvoyer à l’histoire intime du rêveur (Freud) ou à des figures universelles comme le Héros, l’Ombre ou le Sage (Jung). C’est dans le dialogue entre rêveur et analyste que le sens se déploie, au plus près de l’expérience vécue. 4. Proposez-vous un accompagnement autour du rêve à Paris ? Oui. Dans mon cabinet à Paris (et en ligne) , j’accompagne celles et ceux qui souhaitent travailler leurs rêves comme voie d’accès à leur intériorité. Ensemble, nous écoutons les images nocturnes, nous les déchiffrons et leur donnons une place dans le récit de vie.
- Écriture et.... boxe à l'hôpital !
Un atelier d'écriture thérapeutique à l'hôpital Le titre du podcast qui retrace mon intervention à l'hôpital de Salpétrière à Paris lors d'un atelier Boxe & Écriture avec les adolescent·es. En co-animation avec Rodolphe Lanfranchi. Renforcer l'estime de soi par l'écriture et la boxe à l'hôpital Associer la pratique de l’écriture créative à celle de la boxe dans un atelier destiné à des adolescents hospitalisés en situation de rupture peut sembler surprenant, mais cette rencontre entre deux disciplines ouvre un espace de transformation riche et porteur. Trois principaux bienfaits se dégagent : la canalisation des émotions, la réconciliation avec le corps et l’estime de soi, ainsi que la possibilité de donner du sens à son vécu. Canaliser les émotions grâce à l'écriture et à la boxe Le premier bienfait réside dans la canalisation des émotions . La boxe offre un exutoire physique pour libérer l’énergie accumulée, la colère ou la frustration. Elle permet d’exprimer par le corps ce qui est difficile à verbaliser. En parallèle, l’écriture créative invite à poser des mots sur ce vécu, à transformer la violence en récit, en métaphore ou en poésie. Ensemble, elles offrent un double langage, corporel et symbolique, pour apprivoiser des ressentis intenses. Se réconcilier avec son corps grâce à l'écriture et à la boxe Le deuxième bienfait concerne la réconciliation avec le corps et l’estime de soi . Beaucoup d’adolescents en rupture vivent une relation conflictuelle avec leur propre corps, parfois marqué par la souffrance ou l’isolement. La boxe développe la force, la coordination et la concentration, donnant au jeune une nouvelle expérience de puissance maîtrisée. L’écriture, quant à elle, valorise sa voix singulière et son imaginaire. Ces deux pratiques renforcent la confiance et rappellent que chacun possède des ressources insoupçonnées. Mettre du sens sur son vécu grâce à l'écriture et à la boxe Enfin, le troisième bienfait est lié à la construction de sens . Écrire après avoir boxé permet de relier le geste au mot, de réfléchir à ce que l’on ressent et de transformer l’expérience en matière créative. Les adolescents découvrent qu’ils peuvent raconter leur histoire autrement que par la rupture : par l’art, par la création. Ainsi, un atelier croisant écriture et boxe devient un terrain de libération, de reconstruction et d’affirmation de soi pour ces jeunes en quête de repères.
- La forêt des émotions
Atelier d'écriture sur le thème du conte Atelier d'écriture sur le thème du conte pour l'association Empreintes - Accompagner le deuil hier soir. Au détour des consignes suivantes, nous avons activé la magie de la poésie et celle de l'humour dans la dernière consigne pour aller vers la lumière/vitalité. En donnant à choisir parmi ces 5 propositions, pour le coeur de la séance, chacun·e a pu exprimer ce dont il/elle avait besoin. Car les besoins des endeuillé·es sont très différents et varient dans le temps. C'est un élément à prendre en compte : la question de l'individuel dans le groupe. Que de belles métaphores ont donné les consignes suivantes : - La forêt enchantée des émotions - Le guide ou l'animal totem - La pierre de transformation - Le trésor caché - Le village des souvenirs Les bienfaits de l'écriture d'un conte pour accompagner le deuil Écrire un conte dans le cadre de l’accompagnement du deuil peut sembler étonnant, tant la perte appelle souvent un langage direct et douloureux. Pourtant, cette forme narrative particulière offre des bienfaits profonds, en permettant de transformer l’expérience de la perte en une histoire symbolique et créatrice. Mettre de la distance avec la douleur grâce à l'écriture thérapeutique Le premier bienfait est de mettre à distance la douleur . Le conte, par son univers imaginaire, introduit une médiation entre la personne endeuillée et la réalité de la perte. Grâce aux personnages, aux paysages ou aux épreuves inventées, le vécu s’exprime sans être frontalement exposé. La souffrance est déplacée dans un monde symbolique où elle peut être apprivoisée. Ce détour par la fiction rend l’expression plus supportable et parfois plus riche que le récit brut. Donner du sens grâce à l'écriture thérapeutique Le deuxième bienfait réside dans la possibilité de donner du sens. Les contes sont des récits de transformation, où les héros traversent des épreuves, rencontrent des alliés, surmontent des obstacles. En écrivant son propre conte, la personne en deuil transpose son expérience dans une structure qui propose une évolution. Elle découvre que, malgré la douleur, il est possible de cheminer, de trouver des ressources et de réinventer une histoire. Ce travail narratif favorise l’intégration de la perte dans une continuité de vie. Retrouver la créativité et la voie de l'imaginaire grâce à l'écriture thérapeutique Enfin, le troisième bienfait est lié à la créativité et à la réouverture de l’imaginaire . Le deuil enferme souvent dans une vision sombre et répétitive. Inventer un conte, avec ses images, ses symboles et ses métaphores, redonne accès à une part de liberté intérieure. L’écriture devient alors un acte de création qui apaise, qui nourrit l’espoir et qui permet de relier la mémoire du défunt à une dimension universelle. Ainsi, écrire un conte en période de deuil n’est pas fuir la réalité, mais au contraire l’habiter autrement, pour y puiser force, apaisement et transformation.
- Thérapeute à Paris, mon approche thérapeutique
Mon parcours Art-thérapeute diplômée du CEE de l'hôpital Sainte-Anne, j'ai également suivi une formation à l'approche centrée sur la personne ainsi qu'un enseignement psychanalytique (Université Paul Valery à Montpellier). J'anime des ateliers d'écriture thérapeutique dans mon cabinet situé dans le 3ème arrondissement de Paris en petit groupe et individuel. J'ai exercé précédemment dans plusieurs hôpitaux et institutions auprès de publics variés : L'Institut Mutualiste Montsouris (Paris). La Fondation Vallée (Gentilly). Le CSAPA, centre de la Croix Rouge Pierre Nicole (Paris). Le centre de cure et d'addictologie de Laragnes (Laragnes). Membre du SFAT (Syndicat National des Art-Thérapeute) j'ai également été écoutante bénévole pour SOS amitié ligne d'écoute et de prévention du suicide pendant plusieurs années. J'ai fondé l'association Images & Mots pour laquelle j'anime des ateliers d'écriture créative : Un temps pour soi, Yoga des mots, Éros, Jeux de plumes, École de l'imaginaire (Harry Potter). Je suis l'autrice de deux livres sur le cinéma, d'un ouvrage de poésie, d'un livre sur l'écriture créative et d'un jeu de cartes pour écrire sur le thème du désir. J'enseigne à la Sorbonne (Paris 3) l'écriture créative - l'essence de ma pratique qu’elle soit thérapeutique ou artistique. Dans mon passé professionnel, j'ai été monteuse de films pendant 12 ans et éditrice au sein d'une maison d'édition indépendante. Pourquoi l’art-thérapie ? L'art-thérapie est une psychothérapie du faire et non du dire même si la parole a sa place. C'est ce qu'offre la médiation , au-delà de tout enjeu de performance : une expérience de création , un terrain de jeu, des possibilités d'expression, des nouvelles voies d’élaboration et de compréhension. L’art-thérapie permet de cheminer dans un espace où les processus de création deviennent rapidement des métaphores des processus psychiques. Les productions plastiques ou écrites peuvent permettre la transformation des émotions sans qu’il y ait forcément besoin de verbaliser. La relation thérapeutique est une relation médiatisée. Dans mon cabinet d’art-thérapie à Paris (11e ou 3e ) je propose les médiations suivantes : thérapie par l’écriture , photolangage , expression plastique d'après supports (liens images & mots, explorations sensorielles, graphismes, collages...). J’adapte mes propositions en fonction de la demande. Les frontières entre les différents outils que je propose sont poreuses, nous les ajusterons ensemble en fonction d'un travail qui s'inscrira dans le temps. Je vous reçois dans un climat accueillant, chaleureux. Pourquoi l’écriture thérapeutique ? Je me suis spécialisé dans l’écriture thérapeutique parce que j’ai remarqué que les mots que l’on écrit ne sont pas les mêmes que ceux que l’on dit. La trace laissée par le geste de l’écriture ancre et fait sortir de soi . L’écriture permet l’exploration intérieure et convoque l’intime. Travailler avec le medium de l’écriture thérapeutique permet une forme de soin quand elle bien articulée et que l’art-thérapeute peut accompagner et encadrer le chemin intérieur qui s’ouvre pendant la thérapie. Je conduis la séance (préparée en amont) en fonction de la demande et des problématiques du patient, construisant pour chacun·e un chemin d’écriture unique et singulier. J’accompagne le patient dans son introspection et soutient les mouvements intérieurs produits par l’écriture thérapeutique . Garante du cadre, des ajustements du dispositif, j’encourage toutes les explorations graphiques et scripturales en lien avec les thématiques amenées par le patient. Pourquoi la psychanalyse ? Le propre de la psychanalyse réside dans l’examen de la vie inconsciente, laquelle n’est accessible qu’à l’aide d’outils introspectifs. La psychanalyse est donc fondée sur l'exploration de l'inconscient à l'aide de l'association libre (dire ce qui vient à l'esprit, sans jugement ni censure). Son principe d'action est la levée des refoulements pathogènes. La psychanalyse est une cure par la parole qui s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent entreprendre un travail sur eux-mêmes. Démarrer une cure analytique permet au fil du temps d’opérer des changements profonds dans sa vie. La psychanalyse peut parfois permettre d’ aller plus loin qu’une psychothérapie , elle marque une étape dans le désir du patient d’explorer son rapport au monde mais nécessite un engagement plus grand et plus régulier. La cure varie selon le désir du patient, ses résistances, ses symptômes, chaque cure est unique. Le divan est une des possibilités de la cure, mais il n’est pas obligatoire de s’allonger, du moins pas dans les premières séances. Dans mon cabinet à Paris 3e ou à Paris 11e , je reçois toute personne qui souhaite démarrer une psychanalyse . Je m'intéresse à tous les processus qu'ils soient psychiques (conscient et inconscient), corporels (écoute active du corps) ou symboliques (espace du rêve). Dans mon cabinet à Paris, la psychanalyse se déroule en face à face dans un premier temps, mais une posture allongée peut rapidement être suggérée. Le rythme est soutenu, une à deux séances par semaine. Pourquoi la boxe-thérapie ? J’ai moi-même pratiqué la boxe pendant 10 ans et cela m’a beaucoup apporté. Je me suis formée à la psychoboxe puis à l’art-thérapie et j’ai créé ce dispositif de boxe-thérapie en m’inspirant de est un dispositif de médiation thérapeutique qui utilise la boxe ––conjointement avec l’écriture –– comme un outil d'exploration permettant au sujet d’exprimer, puis de transformer, ses émotions, son agressivité, sa souffrance et d'explorer –– avec son corps –– ses moyens de défense et d'attaque dans un cadre sécurisé. À l’image d’un travail analytique où sur le divan de l’analyste les maux se libèrent par la parole, la boxe-thérapie permet par la voie de la décharge, de la créativité et de l'exploration psychocorporelle, une autre forme de libération. Je conduis la séance (préparée en amont) en fonction de la demande et des problématiques du patient, construisant pour chacun·e un chemin d’exploration unique et singulier. J’accompagne le patient dans son introspection psychocorporelle et soutient les mouvements intérieurs produits par l’activité boxe. Garante du cadre, des ajustements du dispositif, j’encourage toutes les explorations psychocorporelles et propose des retours d’expérience par la parole, parfois par l’écriture ou l’art-plastique en fin de séance. Chaque séance fait le lien avec les thématiques amenées par le patient. Les séances de boxe-thérapie s'appuient sur des propositions variées comme : explorer sa force en frappant sur des cibles, faire des jeux de déplacements, s’essayer à des assauts codifiés, amorcer travail sur les défenses, se mettre en mouvement et observer, etc. Pourquoi consulter ? Les raisons qui vous mènent à la consultation chez un psychothérapeute ou un psychanalyste sont multiples et variées. Il peut s’agir de symptômes ou d’angoisses qui sont présents depuis longtemps ou qui viennent de surgir. La psychothérapie, ou la psychanalyse, propose un cadre singulier pour cheminer et ouvrir, séance après séance, de nouvelles perspectives. La seule condition pour venir consulter : désirer opérer des changements. Je propose des séances découvertes pour la boxe-thérapie et l’écriture thérapeutique dans mon cabinet à Paris 3e et 11e. Soyez les bienvenu·es.
- Comment accompagner un adolescent en deuil ?
« Les mots que l’on prononce ne sont pas les mots que l’on écrit » – Pascal Quignard. La thérapie par l’écriture pour les adolescents en deuil avec l'association Empreintes ou en cabinet libéral Je co-anime des ateliers d'écriture thérapeutique, en lien avec le deuil , pour des adolescents à Paris 10ème. Je reçois également en cabinet libéral avec la médiation écriture pour accompagner les adolescents en deuil. Comment se déroule un atelier d'écriture thérapeutique en lien avec le deuil pour les adolescents ? L’atelier d’écriture est composé de plusieurs temps. Un temps d’accueil ritualisé. Des temps d’écriture à partir de propositions ou de consignes variées, qui alternent avec des temps de lecture des textes produits en atelier. Un temps de clôture, bien sûr, pendant lequel chacun peut élaborer pour lui-même quelque chose en lien avec le groupe. J’utilise de nombreux supports pour rendre l’atelier ludique et susciter un engagement facilité. Des cartes Langage des émotions , Univers des sensations , Road s, Chemins , mais aussi des photographies, peintures, images de toutes sortes. Comment accompagner les adolescents en deuil avec l'écriture thérapeutique ? L’écriture thérapeutique est un outil intéressant pour les adolescents qui n’aiment pas parler ou qui n’ont pas un accès facile aux mots. Plus besoin de « dire » lorsqu’on ne sait pas par où commencer ou lorsqu’on a l’impression « d’avoir tout dit ». La consigne d’écriture, combinée à une proposition d’images ou d’un jeu de pioche pour faciliter l’adhésion, va s’apparenter à un jeu « intelligent » ou « imaginatif » et va apporter une touche de défi à relever. L’écriture thérapeutique est un espace médiatisé, libre mais bordé. Il s'agit de répondre à une proposition plus ou moins contraignante dans sa forme ou dans sa thématique. Elle sera inventée sur mesure pour le patient par l’art-thérapeute qui n’a pas pour autant d’attente spécifique quant à la production. C’est dans le plaisir d’écrire à son rythme, en suivant son fil de pensé immédiate et spontanée que la proposition prend forme. L’aspect ludique de la proposition d’écriture stimule la créativité et le jeu non sans rappeler le monde de l’enfance (espace privilège du jeu). Il est en cela un outil particulièrement adapté à l’adolescent·e qui n’a plus envie d’être pris pour un petit mais qui peut encore (comme nous toutes et tous) avoir le plaisir du jeu. L’adolescent n’est plus devant la page blanche de son intériorité mais devant un espace bordé par la proposition qui l’invite à venir y déposer seulement quelques mots pour commencer. Aucune pression, juste écrire un premier mot. C’est là que, le plus souvent, « la magie de l’écriture » opère. Comme un enfant qui se mettrait à marcher en posant un pied devant l’autre, le « mot après mot » va dessiner une phrase, puis une autre, surprenant souvent l’adolescent·es qui ne se pensait pas capable d’écrire tout ça. L'écriture enclenche le mouvement. Comment soulager les angoisses d'un adolescent en deuil ? Dans l'atelier d'écriture, l’adolescent en deuil va pouvoir retrouver confiance en lui : renouer avec la langue, avec le geste d’écrire, en prenant son temps, en écoutant le silence, en se reliant aux mots et à ses émotions. Les différents supports associés : musique, image, dessin, expérience d’un goût ou d’une odeur, vont faciliter le travail sur les émotions et l’entrée dans l’espace intime. À celles et ceux qui « débordent » (de mots, de pensées, d’émotions) l’écriture va contenir. Le travail de structuration - passant par des consignes de formes strictes - va permettre une exploration nouvelle. Le récit va pouvoir se déposer. Chez les adolescents cette médiation particulièrement contenante apporte un sentiment de sécurité dans le cadre thérapeutique qui devient rapidement un espace de liberté d’expression qui s’appuie sur ce paradoxe de la « contrainte libératrice ». L’écriture thérapeutique, bien que méconnue, est un outil particulièrement intéressant pour les adolescents. Elle vient réveiller leur créativité et peut prendre de multiples formes, qui toutes, conduisent à l’élaboration en trois temps : écriture - lecture - parole. Elle place, et j’y tient particulièrement, l’adolescent dans sa position de sujet en construction, tout en préservant quelque chose de l’enfance (imagination et jeu) et du sérieux de l’adulte (pensées, écriture, élaboration, création). Voici les verbatims de trois adolescents accompagnés lors de la première session des atelier d'écriture thérapeutique sur le deuil avec l'association Empreintes. Je voudrais te dire… que j’aimerais te revoir, te raconter tout ce que j’ai fait, ce qui m’est arrivé, ce que j’aime à présent. J’aimerais te dire ce que je pense, les moments auxquels je rigole ou pleure, ce qui me fait penser à toi, te poser des questions sur ce que tu aimais vraiment. (Chloé, 11 ans) J’avance en me demandant…comment ça aurait été avec elle, comment ça serait si elle ne serait pas morte, J’avance en me demandant qui je suis, J’avance en me demandant ce qu’est la vie, J’avance en me demandant de quoi est fait l’avenir et quand il vient ce qui m’y a conduit, J’avance en me demandant ce qu’est une émotion et comment la reconnaît-on. (Alban, 16 ans) « Lettre à ma solitude Chère solitude, Tu es ce sentiment qui par moment ne me quitte pas depuis la mort de ma sœur. Tu es comme une sorte de vague qui fait des allers-retours. Au revoir Solitude. » (Emilie, 12 ans) Accompagner un adolescent en deuil Accompagner un adolescent en deuil est un chemin délicat qui demande écoute, patience et bienveillance. Face à la douleur de la perte, les jeunes ont parfois du mal à mettre des mots sur leurs émotions. L’ écriture thérapeutique devient alors une médiation précieuse, permettant d’exprimer l’indicible et de retrouver un espace d’apaisement. En atelier d’ écriture thérapeutique pour adolescents en deuil , les propositions d’écriture servent de tremplin : elles contournent la peur de la page blanche et ouvrent un espace de créativité où chaque adolescent peut déposer ses pensées, ses souvenirs ou ses colères. Ces exercices favorisent la mise en mouvement des émotions, souvent bloquées, et offrent une forme de « respiration psychique » grâce aux mots. L’accompagnement en groupe ou en individuel aide les adolescents à retrouver confiance en eux , à partager leurs textes dans un cadre sécurisant, et à comprendre que leur vécu peut être entendu sans jugement. L’atelier devient alors un lieu de reconstruction, où l’écriture soutient à la fois le processus de deuil et la construction identitaire propre à l’adolescence. À Paris , ces ateliers spécialisés apportent un soutien thérapeutique unique aux jeunes endeuillés. Ils ouvrent un chemin de résilience, où la douleur peut se transformer en force créatrice et en mots porteurs de sens. Si vous souhaitez offrir à votre adolescent un espace d’expression bienveillant et créatif, je vous accueille à Paris en cabinet ou en atelier. Vous pouvez me contacter pour échanger et convenir d’un premier rendez-vous.
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