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L'écriture qui guérit

  • Photo du rédacteur: Emmanuelle Jay
    Emmanuelle Jay
  • 23 janv.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 sept.

L'écriture qui guérit, un livre de Nayla Chidiac

L'écriture qui guérit, un livre de Nayla Chidiac







Le nouveau livre de Nayla Chidiac vient de sortir aux éditions Odile Jacob.


Quelle joie !












« Je me suis intéressée dans ce livre au lien entre l’écriture et la guerre. L’écriture peut-elle avoir une action sur un traumatisme psychique  ? La littérature fait bien plus que nous distraire, elle nous apprend à penser pour nous amener à nous transformer. Nous avons tous besoin d’histoires, de récits, de mots pour donner une forme à l’informe de la guerre. Tenter de comprendre en quoi ce besoin irrépressible d’écrire en temps de guerre peut être salvateur, tel est le propos de ce livre. À travers un abécédaire d’auteurs du passé et du présent, j’ai voulu donner envie de comprendre le rapport des écrivains à l’écriture, mais surtout donner envie de lire ou de relire des œuvres qui pourront nous éclairer dans les temps douloureux que chacun est susceptible de traverser. » Nayla Chidiac


L’écriture, bien au-delà de son rôle de communication, possède un véritable pouvoir de guérison intérieure. En déposant sur le papier ses pensées, ses souvenirs ou ses émotions, une personne s’offre un espace sûr où rien n’est jugé et où tout peut être dit. Ce geste simple crée une distance entre soi et ce qui pèse, permettant de transformer l’invisible en mots tangibles. Écrire devient ainsi une manière de donner forme au chaos intérieur, d’organiser ses ressentis et de rendre supportable ce qui semblait insurmontable.


Sur le plan psychologique, l’écriture favorise la prise de conscience. Les émotions refoulées ou confuses trouvent une place dans le récit, ce qui aide à mieux les comprendre et à les intégrer. Des études en psychologie montrent que tenir un journal, raconter un événement traumatique ou simplement décrire son état du jour peut réduire l’anxiété, améliorer l’humeur et renforcer le sentiment de cohérence. Les mots deviennent des médiateurs entre l’expérience vécue et le regard que l’on porte sur elle, facilitant ainsi un processus de reconstruction intérieure.


Mais l’écriture ne se limite pas à la catharsis. Elle ouvre aussi la voie à la créativité et à la réinvention de soi. En imaginant d’autres fins, en changeant de perspective ou en réécrivant son histoire, le patient explore des possibilités nouvelles. Ce jeu avec le langage lui permet de ne plus être enfermé dans une seule version de son vécu, mais d’élargir son horizon. L’acte d’écrire redonne ainsi un pouvoir d’action et nourrit l’estime de soi.


En somme, écrire peut guérir parce que cela libère, clarifie et transforme. C’est un outil accessible, intime et profondément humain qui aide à traverser les épreuves, à retrouver une stabilité intérieure et à renouer avec un sentiment d’unité.



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