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  • La troisième oreille du psychanalyste

    Écrire des histoires peut être incroyablement bénéfique pour clarifier ses pensées, retrouver un accès à des émotions enfouies, ou remettre en mouvement des pensées figées.  Les histoires, les rêves, les souvenirs, les mises en récits, qu’ils soient écrits ou bien racontés sur le divan, je les écoute d’une oreille attentive, sensible à l’implicite, aux métaphores, aux expressions de l’inconscient, aux non-dits. Quand certains mots me semblent importants : je les pointe. Quand il me semble entendre des significations sous-jacentes, des conflits psychiques, je les interroge. Lacan utilise l’expression métaphorique de « la troisième oreille » pour qualifier cette écoute profonde qui se développe au fil de la pratique du psychanalyste.

  • Ce qui se dérobe sans cesse...

    "La vérité est simplement le nom donné à ce qu'on cherche et qui se dérobe sans cesse." Annie Ernaux Sur le divan ou avec le stylo... me voilà à l'écoute des émergences de ce grand mystère qui se dérobe sans cesse, de cette vérité qui n'en ai jamais une... ou pas toute entière... La question de la vérité pour la psychanalyse : La psychanalyse cherche avant tout à créer des conditions pour que le sujet rencontre la chose la plus intime et mystérieuse de son être : non pas la vérité mais le réel. Pour la psychanalyse, la vérité est un lieu inaccessible qui toujours s’échappe, ne peut se dire complètement et se réinvente sans cesse. Le sujet doit lui trouver une place et un sens au regard de sa propre histoire et de la mise au travail de l’inconscient. C’est le processus même de la cure soutenu par le psychanalyste.

  • Le noir brûle de lumière

    JEAN GABRIEL COSCULLUELA - paru dans la revue Contre-Allées Dans l'espace de face debout voir entendre le silence tenir de la lumière Que de la lumière pensée en noir un mot en reste souvent à son silence avec la peinture à une voix de silence dans le noir Pointe de l'horizon vide de l'image nue vertige de loin comme de près du noir à être nu descendre debout dans le noir Bouleversé que de la lumière qui survient ici à présent au plus profond Le noir brûle de lumière c'est une question de temps en brûlant d'inconnu l'en-vie l'outrenoir Même pas comme respirer le vertige l'éclat de la lumière c'est ce que tient le noir dans le regard L'outrenoir donne jour lumière encore dans le noir Reprendre le noir d'un regard d'un rehaut de lumière reprendre la voix d'inconnu du noir l'inconnu dure le temps de la lumière et au-delà jusqu'à l'outrenoir Remonter le noir jusqu'à la source il n'y a pas de fin du noir jusqu'à l'odeur du noir la lumière remonter la lumière Le noir monte encore la rambleur du noir la lumière se perd par instants dans le noir Extraits d'un livre inédit, Nuidité du noir, qui est dédié à Pierre Soulages

  • Le pouvoir de l'écriture thérapeutique

    "Écrire, pour poser d’autres mots, pour donner à partager quelques fleurs de son jardin intérieur." Voici quelques réflexions mises en partage suite au cycle d'ateliers d'écriture thérapeutique dispensés à l'hôpital de la Pitié Salêpétrière à Paris. L’écriture fait danser les mots autrement que la parole. Parce qu’elle laisse des traces (on peut se relire) et parce qu’elle favorise la libre association. Lors d’un atelier d’écriture thérapeutique, les textes, les récits, les poésies sont autant de manières de partager quelques fleurs de son jardin intérieur. Lors d’une séance individuelle, l’écriture dévoile à celui ou celle qui accepte d’explorer librement son imaginaire, des mots qui peuvent ouvrir des portes là où il ne semble y avoir que des murs.

  • Les métaphores comme espace de partage... au-delà des mots.

    📝 Dans les ateliers d’écriture, les métaphores peuvent servir de moyen d’expression et permettre d’aller au-delà de la simple signification littérale des mots. ☁️ Les métaphores peuvent transmettre des idées, des émotions et des concepts abstraits ou subjectifs de manière profonde et subtile. 🌥️ Les métaphores créent un "espace de partage" dans lequel les participants peuvent se comprendre mutuellement à un niveau intuitif ou symbolique. 🗣️ Les images inventées par les participants évoquent immédiatement une compréhension plus large qui pourrait être difficile à exprimer avec des mots ordinaires. 💎 C’est pourquoi les consignes d’écriture qui proposent un travail autour des métaphores sont particulièrement puissantes.

  • Écrire sa mère, à la recherche de l’amour perdu

    Un très beau livre à découvrir. « Écrire sa mère, à la recherche de l’amour perdu » de Robert Neuburger. Aux éditions Payot. EXTRAITS ✍️ « L'écriture est devenue leur mère consolatrice. Écrire, pour eux, pour elles, c'est s'embrasser, se raconter des histoires comme si c'était la mère qui les racontait. L'écriture est le substitut d'un manque de mère. Elle est leur confidente, l'interlocutrice qui sait écouter, consoler. Elle prend la place d'une mère qui n'a pas entendu, qui n'a pas voulu ou pu entendre. Elle est la mère qu'ils n'ont pas eue, une mère rêvée. » ✍️ « L'écriture est la mère idéale puisqu'elle dit ce qu'ils et elles auraient voulu entendre, elle comprend leurs attentes, leurs désirs, elle console leurs peines. »

  • L'écriture est...

    “L’écriture est — pour celles et ceux que j’accompagne & pour moi la thérapeute — une compagne, un miroir, un refuge, un sac de frappe, une alliée, une amie, un bonbon, une mélodie, un oreiller, un baume, une surprise, une joie.” Emmanuelle Jay ©Frida Khalo, Les deux Fridas

  • Corps & graphie, atelier danse-mouvement et écriture poétique

    Un atelier d'art-thérapie danse et poésie à Paris TISSAGE : Action de tisser ; ensemble d'opérations consistant à entrelacer des fils textiles pour produire des étoffes ou tissus. Que pourrons-nous produire à partir de ce thème du tissage ? Qu'allons-nous entrelacer ? De quelle étoffe êtes-vous fait ? Premier atelier de la saison, co-animé par Emmanuelle Jay (art-thérapeute) et Vérane Isis (coach en souplesse holistique). Quels sont les points communs entre la danse et la poésie ? La danse et la poésie appartiennent à deux formes d’expression artistique différentes : l’une s’exprime par le corps en mouvement, l’autre par le langage. Pourtant, elles partagent des points communs essentiels qui révèlent leur proximité intime. Trois aspects majeurs les unissent : le rythme, l’expression des émotions et la puissance d’évocation. Le premier point commun est le rythme. La danse s’appuie sur la pulsation musicale, sur la cadence des pas, des gestes et des respirations. La poésie, quant à elle, se construit sur la scansion des vers, les sonorités, les rimes ou les répétitions. Dans les deux cas, c’est le rythme qui crée une musicalité, qui organise l’œuvre et qui emporte celui qui regarde ou lit dans un flux harmonieux. Le deuxième point commun réside dans l’expression des émotions. Le danseur transmet par son corps des sentiments parfois indicibles : joie, douleur, désir, révolte. De même, le poète cherche à traduire en mots ce qui déborde du quotidien, ce qui ne peut être dit dans un langage strictement utilitaire. Toutes deux transforment les émotions intérieures en formes visibles ou audibles, permettant à l’artiste de partager son monde sensible avec les autres. Enfin, danse et poésie partagent la puissance d’évocation. Ni l’une ni l’autre ne décrivent de manière réaliste : elles suggèrent, elles ouvrent des images, des résonances, des interprétations multiples. Un geste dansé peut faire surgir l’idée d’un envol, d’une lutte ou d’un abandon. Un vers poétique, par une métaphore ou une sonorité, peut évoquer un paysage, un souvenir ou une atmosphère. Leur force tient justement à cette capacité de dire l’essentiel sans le figer, en laissant à chacun la liberté de ressentir et d’imaginer. Ainsi, danse et poésie, par le rythme, l’émotion et l’évocation, sont deux arts frères : elles donnent forme à l’invisible et traduisent en beauté ce que l’âme cherche à exprimer.

  • Peindre avec les mots

    Peinture et écriture dans la machine à écrire Le numéro 2 de La machine à écrire vient de sortir. Encore plus gourmand et copieux que le premier. Vous y trouverez, entre autre, ma chronique « Peindre avec les mots » ainsi qu'une proposition d’atelier « Quand la plume se fait pinceau ». Belle découverte de ce magnifique magazine dédié à l’écriture créative. Les mots sont comme des couleurs, en les associant nous les faisons vibrer singulièrement. Emmanuelle Jay Mon article propose une métaphore entre le langage et la peinture. Il suggère que les mots, tout comme les pigments, possèdent chacun une intensité, une nuance et une énergie propres. Pris isolément, un mot ou une couleur a déjà une valeur expressive, mais c’est dans la combinaison qu’apparaît la véritable richesse : l’harmonie, le contraste, la vibration. Un mot, comme une couleur, ne prend pleinement son sens que dans sa relation aux autres. Dire « bleu » évoque déjà une atmosphère, mais accolé à « nuit » ou à « océan », il change radicalement de portée. De la même manière, le rouge peut paraître éclatant ou doux selon qu’il se juxtapose au noir, au blanc ou à l’or. L’art de l’écriture rejoint ici celui du peintre : créer des compositions qui suscitent une émotion unique chez celui qui lit ou regarde. Cette métaphore met aussi en lumière le rôle créatif de l’écrivain. Loin de juxtaposer mécaniquement des mots, il choisit, agence, nuance et module ses phrases pour en faire surgir une résonance particulière. C’est dans cet agencement que naît la vibration évoquée : une résonance intime qui touche la sensibilité du lecteur, au-delà du sens littéral des termes employés. Mon article valorise la dimension sensible du langage. Écrire, ce n’est pas seulement transmettre des idées, mais peindre des atmosphères, éveiller des sensations, créer des images intérieures. Comme le peintre compose une toile, l’écrivain compose une musique visuelle où chaque mot, chaque couleur, participe à l’émotion finale. Je souligne que le langage est une palette infinie, et que chaque combinaison de mots peut donner naissance à une vibration singulière, propre à émouvoir et à révéler la beauté du monde.

  • Les violences de genre comme problème public

    La boxe-thérapie pour soigner le trauma 🔜 Les violences de genre comme problème public - 21-22 novembre 2024 Je suis ravie de vous annoncer que je participerai au colloque Les violences de genre comme problème public, qui se tiendra à Dijon les 21 et 22 novembre 2024. Ce sera une formidable opportunité d’échanger avec des experts de l'actualité des études de genre sur l'histoire des violences de genre ; les dispositifs de lutte contre les violences de genre ; les perspectives internationales. 📅 Sujet de ma présentation : « À la force des poings : la boxe comme dispositif thérapeutique auprès des femmes victimes de violences sexuelles ». Je partagerai mes réflexions sur la boxe comme arme de soin psychique, en présentant mon dispositif expérimental de la boxe-écriture, exclusivement réservé aux femmes victimes de violences sexuelles, ouvert au printemps 2022 en cabinet libéral. Ce dispositif innovant, construit autour de l’alliance de deux médiations – la boxe et l’écriture – a prouvé que proposer un espace thérapeutique dédié aux femmes victimes de violence sexuelles permet par le travail de liaison pugilo-scripturale de comprendre et de symboliser certains éléments de l’expérience traumatique, contribuant ainsi au chemin de croissance psychique du sujet. J'y parlerai également de l'agressivité, de la violence symboligène, de la figure de la boxeuse, de la transgression. Hâte de retrouver mes collègues et de rencontrer de nouveaux professionnels 🤝

  • Je suis moi - Virginia Satir

    Virginia Satir, une psychothérapeute américaine Un très beau texte, qui touche profondément la thérapeute que je suis. De la psychothérapeute américaine Virginia Satir. « Je suis moi. Dans le monde entier il n'y a personne exactement comme moi. Tout ce qui vient de moi est authentiquement à moi, parce que moi seule l'ai choisi. Je possède tout ce qui me concerne : mon corps, mes sentiments, ma bouche, ma voix, toutes mes actions, qu'elles soient dirigées vers les autres ou vers moi. Je possède mes fantasmes, mes rêves, mes espoirs, mes peurs. Je possède mes triomphes et mes succès, tous mes échecs et mes erreurs. Parce que je me possède en entier, je peux me familiariser intimement avec moi-même. En faisant cela, je peux m'aimer et devenir amie avec toutes les parties de moi. Je sais qu'il y a des aspects de moi-même qui me laissent perplexe et d'autres que je ne connais pas mais, pour autant que je sois amicale et aimante envers moi-même, je peux trouver avec courage et espoir, des solutions à ces perplexités et des manières d'en découvrir plus à mon sujet. Quelle que soit mon appartenance, quoi que je dise ou fasse et que je pense ou ressente à un moment donné, c'est authentiquement moi. Si plus tard, il se trouve que des parties de ce qu'on peut voir ou entendre de moi, de ce que je pense ou ressens ne sont plus appropriées, je peux voir, entendre, ressentir, penser, dire et faire. J'ai des outils pour survivre, pour être proche des autres, pour être productive, et pour donner du sens et de l'ordre dans le monde des gens et des choses à l'extérieur de moi. Je me possède et, par conséquent, je peux me construire. Je suis moi et je suis bien. » Virginia Satir

  • La forme épistolaire dans la médiation écriture comme réponse à l’effraction

    Écriture thérapeutique et trauma Cet article vise à décrire les effets thérapeutiques de la forme épistolaire proposée à des femmes victimes de violences sexuelles dans le cadre d’une prise en charge en art-thérapie – psychothérapie à médiation par l’écriture, en prenant appui surla cure d’une jeune femme. Grâce au travail de subjectivité et de liaison engagé dans l’écriture de lettres imaginaires avec son corps, la patiente a pu remettre du mouvement, de la créativité et de la continuité là où le temps, le plaisir et la question du sens s’étaient arrêtés, perdus et figés par l’effraction du traumatisme. La forme épistolaire démontre une fonction thérapeutique contenante et stimulante pour accompagner les victimes de violences sexuelles et traiter l’effraction traumatique. La lettre poétique peut être conçue comme une enveloppe lyrique permettant la communication entre la part de soi qui peut exprimer la détresse et celle qui, dans le même temps, se propose d’apporter du soin. Journée d’étude sur « l’effraction » organisée par PSInstitut ce vendredi 6 décembre. Je suis très heureuse de pouvoir présenter une communication : La forme épistolaire dans la médiation écriture comme réponse à l’effraction. Entrée libre et gratuite. A Strasbourg.

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