JEAN GABRIEL COSCULLUELA - paru dans la revue Contre-Allées
Dans l'espace
de face
debout
voir
entendre le silence
tenir de la lumière
Que de la lumière pensée en noir
un mot en reste souvent
à son silence
avec la peinture
à une voix de silence
dans le noir
Pointe
de l'horizon vide
de l'image nue
vertige
de loin
comme de près
du noir à être nu descendre
debout
dans le noir
Bouleversé
que de la lumière
qui survient
ici
à présent
au plus profond
Le noir
brûle
de lumière
c'est une question
de temps
en brûlant
d'inconnu
l'en-vie
l'outrenoir
Même pas comme
respirer
le vertige
l'éclat de la lumière c'est ce que tient
le noir
dans le regard
L'outrenoir
donne jour
lumière
encore
dans le noir
Reprendre le noir
d'un regard
d'un rehaut
de lumière
reprendre la voix d'inconnu
du noir
l'inconnu dure
le temps de la lumière
et au-delà
jusqu'à
l'outrenoir
Remonter
le noir jusqu'à
la source
il n'y a pas de fin
du noir
jusqu'à
l'odeur
du noir
la lumière
remonter
la lumière
Le noir
monte
encore la rambleur
du noir
la lumière
se perd
par instants
dans le noir
Extraits d'un livre inédit, Nuidité du noir, qui est dédié à Pierre Soulages